jeudi 28 février 2013

Le démon du vitrail

Le démon du vitrail est le nouveau thriller d'Helen Grant paru le 17 Janvier 2013 aux éditions Michel Lafon.

Présentation de l'éditeur :
Lin Fox a dix-sept ans quand son père, un historien anglais, décide de s’installer avec sa famille dans un village allemand isolé. Il espère y retrouver les célèbres vitraux médiévaux d’Allerheiligen, disparus depuis des siècles et dont la découverte lui assurerait fortune et gloire. Mais les habitants ne partagent pas son enthousiasme : pour eux, les vitraux sont maudits. Selon la légende, un démon les hanterait et tuerait ceux qui s’en approchent.

Superstition ? Pourtant, dès le jour de leur arrivée, Lin découvre le corps d’un vieil homme, entouré d’éclats de verre… Bientôt les cadavres s’accumulent, et la vie de la jeune fille vire au cauchemar. Elle se lance à son tour dans la quête aux vitraux, persuadée qu’ils la mèneront au tueur. Mais ce n’est pas sans danger, et Lin danse avec le diable. Pourra-t-elle arrêter la malédiction et sauver sa famille ?

Belle surprise ce démon du vitrail ! Le roman se lit très bien. Les pages se tournent d'elles-mêmes et l'auteur arrive à créer une atmosphère hostile avec beaucoup d'aisance. Rapidement on se sent surveillé, on se place très facilement dans le décor au milieu de cette famille venue s'installer en Allemagne dans un coin relativement perdu.
L'auteur joue habilement avec nous, nous trompant, flirtant avec le fantastique sans pourtant ne jamais franchir la ligne, nous laissant rêveur jusqu'à la dernière page. Tous les personnages ne sont pas forcément très intéressants mais Lin, la fille de l'historien, a un fort caractère qu'on apprend à aimer tout au long du récit. Alors qu'elle se rapproche d'un jeune voisin, on tisse également des liens avec eux, rendant ces instants presque vivants.

Je regrette tout de même que l'auteur ne se soit pas attardé un peu plus sur la relation entre Lin et sa sœur. Sa sœur reste un peu trop en arrière plan alors qu'il y avait sûrement moyen de l'exploiter un peu plus dans l'intrigue. Néanmoins elle reste une pièce maîtresse dans le puzzle démoniaque qui se construit petit à petit.
L'intrigue a tout pour vous tenir en haleine. On ressent bien le stress et les interrogations des personnages face aux étranges évènements qui se passent autour d'eux. Le mal se rapproche et l'issue sera inévitablement fatale ...

lundi 18 février 2013

Lumière noire

Lumière noire est un roman de Marie Frering sorti le 18 Février 2013 aux Editions Kyklos.

Présentation de l'éditeur :
Naples a été évacuée avant le passage d’un nuage toxique. Ils sont trois, le padre Ciabatta, Samuel l’Éthiopien et Gianni, un bâtard d’une famille de la camorra, décidés à rester et à vivre dans les sous-sols de la ville… 
Leur aventure nous entraîne dans la porosité des mondes, ponctuée par les figures des arcanes du Tarot de Marseille, théâtre et art de la mémoire.

Petite promenade poétique, Lumière noire avec son ambiance post-apocalyptique est une petite merveille littéraire qui surprend sur différents points. Bien que l'aventure ne dure que 148 pages, on y fait la rencontre de quelques personnes à la culture, la personnalité et même la nationalité différentes.
Les personnages surprennent par leur douceur et leur réflexion. On les accompagne durant leur descente au centre de la Terre s'improvisant, un temps, personnages de Jules Verne.

Nous sommes des ombres à l'intérieur de la terre.

La lumière noire fait ressortir les secrets enfouies dans les dessous de Naples. Elle révèle de nombreuses histoires sur la ville italienne et autres légendes diverses. Chaque passage est accompagné d'un atout du jeu de tarot de Marseille, reflet de l'étape dans la suite d'aventures qui les attendent. Le padre Ciabatta, Samuel et Gianni vont se découvrir et vivre une sublime aventure, ce genre d'aventure dont on a l'impression qu'elle a été écrite à l'avance, une sensation de destin.
Lumière noire a un petit quelque chose de Dante, une marche initiatique qui risque de me hanter longtemps. C'est un roman délicieusement écrit, rempli d'espoir et d'amour pour la Culture sous toutes ses formes.





Nous sommes les enfants du ventre de la terre
dans ses silences actifs surgissent les leçons
mais nous n’écoutons pas, trop occupés à faire
valoir nos immondices semés à profusion
Isaac Lerutan, extrait de  Nous sommes les enfants du ventre de la terre (2008).

lundi 11 février 2013

Le Vallon des Parques

 Le Vallon des Parques est un thriller historique de Sylvain Forge paru le 9 Janvier 2013 aux éditions du Toucan Noir.

Présentation de l'éditeur :
Vichy,1943.
Aux portes de la ville, une série de crimes frappe la communauté paysanne de la montagne bourbonnaise. Des vaches sont mutilées, des fillettes retrouvées mortes et amputées. Sanglier sauvage ? Truands profitants du désordre ou aliéné maraudant sur les routes d’Auvergne ? Les autorités se perdent en conjectures.
Pour André Lange, directeur de la Police judiciaire et ancien des Brigades mobiles, l’occasion est toute trouvée de revenir en grâce aux yeux des caciques du nouveau régime. Mais réunir ses anciens inspecteurs, dispersés par la guerre, n’est pas une entreprise facile, surtout quand l’un d’entre eux, d’origine juive, croupit dans un camp d’internement.
Pour les enquêteurs, coincés entre les exigences de l’occupant qui traque les maquis et les intrigues de la Milice, l’enquête est délicate. Heureusement, ils vont pouvoir compter sur Adèle, une jeune femme passionnée et courageuse.
Ils découvrent finalement que les crimes semblent liés à des tablettes anciennes exhumées dans un lieu étrange : « le Vallon des Parques». Un site qui intéresse au plus haut point les nazis…

Avec Le Vallon des Parques, l'auteur a réalisé un prodigieux travail de reconstitution historique. On s'y croirait et en plus on apprend (en tout cas pour ma part) beaucoup de choses sur le régime politique mis en place à l'époque à Vichy. La délation et la peur règnent. Tout semble permis pour arriver à ses fins quelque soit le groupe auquel on appartient.
On ressent toute la tension existante chez les français qui jouent double-jeu ou choisissent un camp malgré les conséquences que cela peut avoir. Les résistants tentent de se construire un groupe solide alors que la milice et la Gestapo propagent leur haine et leurs coups fourrés envers ces terroristes gaullistes ou communistes.

D'étranges meurtres se produisent et une équipe de franchouillards est (re)constituée pour élucider le mystère du meurtrier. Un loup ? Un homme ? Quelle créature infâme peut impunément continuer à décimer ses jeunes victimes de cette façon ? Je vous passe les détails, ou plutôt je vous les laisse les lire par vous-mêmes.

Malheureusement c'est au niveau des personnages que j'ai trouvé le principal défaut du roman. Aucun d'entre eux ne m'a convaincu, je ne me suis attaché ni retrouvé en aucun d'eux. Immersion difficile donc dans le roman ... pour ma part. Et pourtant l'idée de former une sorte de "brigade des tigres" aux méthodes peu convenues est plutôt bonne.
Mais lorsque l'on s'attache à l'un des personnages, lorsque l'on croit comprendre sa façon de penser, on est assez vite déçu par la suite des évènements qui ne semblent pas convenir à celui-ci. Et inversement, on peut être écœuré par l'un d'entre eux et s'apercevoir plus tard qu'il n'était pas si mauvais ... difficile donc, je le répète, de s'attacher et de s'y retrouver.

Le Vallon des Parques est un bon roman que j'ai surtout apprécié pour son côté historique. Je n'ai pas été complètement absorbé par l'histoire mais le réalisme est surprenant. Le roman devrait plaire à un large public.